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0 déchet, la betterave a-t-elle tout bon ?

Vous le savez, la betterave a bonne presse sur le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent. Il faut dire qu’elle ne vole pas sa réputation de bonne élève des champs, récoltant d’aussi bonnes notes en matière de production qu’en matière d’environnement avec mention très bien en économie circulaire. Hé oui, figurez-vous que notre productrice de sucre française est 100% zéro déchet. Comment fait-elle ? C’est simple, dans la betterave, tout est bon, tout se transforme !

Nos racines multifonctions ont bien sûr comme première tâche de fournir nos petits déjeuners, goûters et autres pauses gourmandes en sucre comme on vous le raconte juste ici. Mais pas que ! Notre couteau suisse des champs a 5 autres transformations dans son sac:

1. La pulpe : Les betteraves, une fois épuisées en sucre prennent le nom de pulpes et sont utilisées pour l’alimentation animale, soit sous forme sèche (déshydratée) soit sous forme fraîche (humide). Dans ce cas, le plus souvent on la surpresse (pour obtenir 20% de matière sèche) pour éviter de transporter inutilement des volumes d’eau important. Riches en vitamines, protéines, minéraux et sucre résiduel, les pulpes sont un met de choix pour les ruminants. Récemment, les pulpes ont ajouté de nouveaux débouchés industriels à leur arc : agents d’opacification des pâtes à papier, elles sont aussi utilisées dans la fabrication de biogaz par méthanisation !

2. Les écumes de sucrerie : Recueillies lors de la purification du jus de la betterave, elles sont surcompressées pour augmenter leur matière sèche. Riches en sels minéraux (calcium et magnésium), ces écumes de sucrerie sont épandues sur les terres acides en raison de leur faculté neutralisante et leur effet bénéfique sur la structure des sols.

3. La mélasse : Reliquat non cristallisé, visqueux, sirupeux et très coloré, elle est recueillie lors du raffinage du sucre (une tonne de betteraves produit 40 kg de mélasse). La mélasse est utilisée dans diverses industries comme la production de levures, la distillerie, l’industrie animale et les édulcorants. Elle possède également des qualités appréciées dans le domaine de l’agglomération industrielle, des eaux et de la dépollution des sols.

4. Le bioéthanol : La fermentation alcoolique permet de transformer le jus sucré des betteraves en dioxyde de carbone et en éthanol. L’alcool brut obtenu est ensuite déshydraté en passant à travers des résines chimiques captant l’eau encore présente, avant d’être utilisé comme biocarburant.

5. Une gamme d’alcool élargie : En plus de subvenir aux besoins de l’industrie pharmaceutique comme substance active pour la fabrication de désinfectants, des produits certifiés issus de betteraves cultivées en agriculture biologique sont dédiés à la fabrication de parfums et cosmétiques. D’autres encore peuvent convenir pour l’alimentaire et les spiritueux (l’éthanol d’origine betteravière est le même que celui que l’on trouve dans toutes les boissons alcoolisées) !

Voilà bien la preuve par cinq que dans la betterave, tout est bon !