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Le sorgho est-il écolo ?

Dans l’agriculture c’est comme dans la vie, toutes les cultures n’ont pas le même bilan carbone. Dans ce domaine, le sorgho ne craint personne alors oubliez un instant votre vélo, vos poubelles de tri et votre compost et prenez-en de la graine !

L’origine de son caractère écolo, on la trouve dans… ses racines. Oui, c’est dans son système racinaire très développé que naît la capacité du sorgho à pousser au cœur de l’été et à produire beaucoup de biomasse. Résultat, il présente de nombreux atouts dans les rotations en protégeant le sol en été et en gérant les adventices sur la culture suivante, grâce à la concurrence exercée par son fort pouvoir couvrant. En plus, comme précédent d’une culture de printemps, il réduit l’érosion des sols et le lessivage de l’azote quand la belle saison s’en est allée. Vous l’aurez compris, le sorgho travaille pour l’environnement été comme hiver !

Il n’y a pas que ses racines qui réduisent le bilan carbone de cette plante verte pas pot de fleur. Une des particularités du sorgho est d’avoir un meilleur rendement photosynthétique que les autres même en conditions sèches ou par températures élevées. Cerise sur le gâteau écolo, le sorgho, céréale plébiscitée par beaucoup de gourmands, ne l’est pas du tout en fertilisation et elle en restitue même une grande partie au sol après la récolte.

Non contente de surveiller sa consommation en fertilisants, la céréale à la fibre verte régule aussi celles de certaines de ses consœurs en produits phytosanitaires ! En effet, l’introduction du sorgho permet de réduire certaines pressions parasitaires comme les nématodes par exemple. Il peut aussi être cultivé en Europe de l’ouest où la pression du coléoptère Diabrotica fait des siennes ou encore en Europe du sud pour calmer les ardeurs de l’incorrigible champignon pathogène Macrophamina.

Mais qu’en est-il de sa consommation d’eau ? Encore une fois, ses racines très profondes lui permettent d’éviter le gaspillage en utilisant avec efficience l’eau qu’elle puise dans le sol. Du coup, ses besoins totaux (réserve du sol + pluie + irrigation) s’élèvent seulement à 500 mm maximum et sont nettement inférieurs à ceux de la plupart des autres cultures de printemps ! Pour ne rien gâcher, la capacité d’adaptation hydrique du sorgho est telle que l’irrigation de ses cultures n’est nécessaire qu’en cas de coups durs comme une vilaine sécheresse estivale dont la nature a le secret.

Réponse aux contraintes environnementales et agronomiques liées à la rotation, utilisateur raisonné de fertilisants et d’eau et antiparasite naturel… Après le bilan carbone vient le bilan des courses : oui, le sorgho a la fibre écolo !