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Cap de savoir d’où vient l’eau du robinet ?

Non, non vraiment ne vous donnez pas cette peine. On le sait, le captage de l’eau, là dis comme ça, vous n’y captez rien. Mais souvenez-vous il n’y a pas si longtemps, lorsque l’on vous a parlé pour la 1ère fois des lacs collinaires, ce mystère vallonné qui n’a désormais plus de secret pour vous. Alors prêt à découvrir les dessous d’un nouveau sujet aquatique sur le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent ? Plongez vite dans ce nouvel article !

La France ne manque pas d’eau, ça vous le savez déjà. Mais qu’en est-il de l’eau potable, celle qui coule peut-être de votre robinet à votre verre de grenadine à l’instant où vous lisez ces lignes? Moins de 1 % de l’eau présente sur terre est de l’eau douce liquide, substance vitale pour l’homme et la société (boisson, agriculture, nourriture, industrie, loisirs…). En moyenne, un Français utilise 151 litres d’eau par jour, soit l’équivalent de 100 bouteilles. Et pour cela, 18,5 millions de m3 (1 m3 = 1 000 litres) d’eau potable sont produits chaque jour, en France, par près de 30 000 points de captage, contre 37 500 autrefois.

Mais alors ces points de captage d’eau, kézaco ? Pas tous de la même importance, chacun d’eux se situe au cœur d’une AAC (aire d’alimentation de captage) ou d’un BAC (bassin d’alimentation de captage), c’est à dire d’une zone où toute goutte d’eau tombée au sol est susceptible d’être captée vous l’aurez deviné ! Une fois captée donc, notre future eau du robinet doit être dirigée vers les lieux de consommation. Mais attention ! Si l’eau est un bien d’origine naturelle, rien ne garantit sa potabilité à la source. Pour s’en assurer, il existe un dispositif réglementaire européen et national et des actions correctives de ‘’purification’’. Par exemple, les eaux souterraines qui constituent environ 96% de notre eau potable sont généralement abondantes mais très inégalement réparties sur le territoire français. Il faut donc veiller à ce qu’aucun développement de micro-organismes ne survienne durant leur transfert jusqu’à votre grenadine. Il existe d’ailleurs une double distinction des eaux souterraines : celles de très bonne qualité et les eaux de surface, chargées selon leur origine de matières organiques naturelles, parfois acides, plus ou moins microbiennes et minéralisées (sels minéraux et oligo-éléments). La richesse minérale de l’eau dépend par ailleurs d’une région et de la composition des roches et des sols qu’elle traverse. En l’absence d’aquifères (vaste réservoir naturel de stockage d’eau souterraine), il faut parfois s’approvisionner à plusieurs dizaines de kilomètres des lieux de consommation pour satisfaire les besoins de la population. C’est le cas par exemple, dans les Flandres.

Comment ? Vous avez une question ? Parlez plus fort s’il vous plait… La taille d’une aire d’alimentation de captage ? Et bien elle varie en fonction du contexte et du type de ressource utilisé pour l’alimentation en eau potable. Lorsque la ressource est souterraine, la taille d’une AAC peut aller d’une centaine à quelques milliers d’hectares. Sa surface peut être encore plus importante si la ressource prélevée provient de rivières, fleuves… L’étendue du périmètre est définie par une étude hydrogéologique et est entérinée par une déclaration d’utilité publique sur laquelle s’appliquent des usages et des activités agricoles surveillées autour de ces 1 000 points de prélèvement. Pourquoi donc ? Dis donc vous en avez des questions… C’est la grenadine qui vous fait cet effet-là ? C’est pour lutter contre les pollutions diffuses : nitrates, micropolluants agricoles (pesticides, phosphore) et non agricoles (bactéries, virus, substances médicamenteuses, rejets des carburants…) qui risquent d’altérer la qualité de l’eau prélevée par les captages.

Vous l’aurez compris, l’eau potable est une priorité nationale et européenne. La production de l’eau de qualité est réalisée par divers types de traitements (décantation, ultrafiltration, désinfection…) et doit répondre à une soixantaine de paramètres fixés par les normes européennes. Et mieux qu’une paille dans votre grenadine, avant d’arriver dans notre robinet, elle est stockée dans des réservoirs enterrés ou semi enterrés (citernes) ou sur tour (châteaux d’eau) pour contribuer encore à notre santé. Alors, vous reprendrez bien un peu de sirop ?