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Vincent Courtier, portrait d’un agriculteur connecté.

Quand la guerre des prix que se livrent les grandes enseignes met en faillite certains agriculteurs (c’est le cas de nombreux producteurs laitiers), d’autres inventent leur propre circuit de distribution.

C’est ce qu’a fait Vincent Courtier, jeune agriculteur de Haute-Marne. Après avoir repris l’exploitation de ses parents en 2006, remarqué pour son dynamisme et son engagement, il est élu à la chambre d’Agriculture de son département.

Avec cette chambre consulaire, il est à l’initiative d’un projet unique en son genre, le projet Appro52 : un site internet qui fait la promotion des éleveurs de la région et de leurs produits et qui met en relation directe clients et producteurs. « Nous vendons des caissettes de 10kg de viande, idéales pour les familles nombreuses. »

Les ventes se font sur le parking de la chambre d’Agriculture, qui en plus d’encourager et de valoriser ses éleveurs, les aide à professionnaliser leurs techniques de vente.

Le jeune agriculteur bénéficie aussi d’un partenariat avec une grande surface de sa région, à qui il vend 8 génisses chaque année sous le label Alliance Locale.

Pour lui, c’est simple : « Si la grande distribution a la volonté d’un meilleur équilibre entre les éleveurs et les opérateurs intermédiaires, il faut plus de partenariat départementaux. » La filière locale avantage nettement les producteurs : « En filière courte le prix de reprise est de 5,50 € le kilo contre 3,30 €/kilo en filière longue. La différence est notable. »

Comme Vincent Courtier, de plus en plus de jeunes agriculteurs créent de nouveaux circuits de distribution, alternatifs et à taille humaine et évitent ainsi certaines dépenses structurelles (transport d’animaux et de produits sur de longues distances, rémunérations de nombreux intermédiaires, etc.)

Face à un modèle économique et à un marché de plus en plus agressif et concurrentiel, ils préfèrent miser sur la qualité et la proximité. Clients comme agriculteurs sont de plus en plus nombreux à y trouver leur compte.

Sources : JA mag

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