Alimentation
octobre 13, 2015
Qu’est-ce qu’il y a au menu de nos vaches laitières ?
Nous avons tous en tête la même image d’Epinal : des vaches blanches et noires broutant paisiblement en regardant les trains passer. Mais pour faire du bon lait, il ne suffit pas d’avoir un bon pré et un TGV.
En effet, la vache est un herbivore vorace qu’il vaut mieux avoir en photo qu’en pension. Selon les saisons, elle mange entre 60 et 80 kg d’herbe, trèfle, maïs, foin ou ensilage par jour. C’est pour cela que tous les producteurs de lait cherchent à faire consommer d’abord les aliments provenant de leurs terres à leurs troupeaux. Et oui, nos vaches laitières n’ont pas attendu que ce soit à la mode pour manger local. Dans pratiquement tous les cas, la part de leur alimentation provenant de l’exploitation où elles vivent dépasse les 80%, voire atteint les 100% en bio.
Au menu des vaches laitières françaises :
- De l’herbe, sous forme fraiche (pâturage) quand les conditions climatiques le permettent et sous forme conservée, foin (conservation en sec) ou ensilage (conservation fermentée comme la choucroute), pour les périodes sèches et hivernales.
- Des céréales, sous formes de fourrages conservés : ensilage de maïs.
- Des céréales sèches : blé, orge, avoine…
- Des légumineuses (luzerne, trèfle…) plus riches en protéines.
Évidemment, dans un pays aux paysages aussi contrastés que la France, l’alimentation des troupeaux varie selon les régions et les saisons. Ce sont ces différences qui expliquent les spécificités des laits produits et des AOC qui en découlent.
Pour être certains que leurs pensionnaires ne manquent de rien, les éleveurs achètent également des aliments complémentaires pour équilibrer les rations calculées selon le stade physiologique et la production : protéines (tourteau de soja, de colza, de lin…), énergie, minéraux, vitamines.
Pour digérer et transformer toutes ces bonnes choses en lait, les vaches ont besoin de 3 jours et de leurs 4 estomacs. Petit rappel : la production laitière se déclenche à la mise bas (naissance du veau).
En fait, la recette d’un bon lait, c’est toujours un travail d’équipe entre un éleveur et ses vaches, tout simplement.