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Comment élève-t-on les bovins en France ?

Il suffit d’avoir pris un jour le train pour savoir que les vaches font partie intégrante du paysage français. Mais que savez-vous vraiment du cheptel bovin le plus important d’Europe ?

Dans la famille des bovins, je demande : le taureau, mâle reproducteur de plus de 2 ans, la vache, femelle reproductrice ayant déjà eu un petit, le bœuf : mâle castré, le jeune bovin : mâle de moins de 2 ans, la génisse : femelle n’ayant jamais eu de petit et enfin le petit veau. Mais dans cette belle famille beuglante et ruminante, les races se suivent mais ne se ressemblent pas :

  • Les races allaitantes (ou races à viande) : spécialisées dans la production de viande parmi lesquelles on distingue 3 familles, les traditionnelles comme la Charolaise et la Limousine ou les rustiques comme l’Aubrac, la Salers.
  • Les races mixtes (lait et viande) : aussi réputées pour leur lait que pour leur viande comme la Normande, la Montbéliarde ou l’Abondance.
  • Les races laitières : élevées pour la production de lait comme la Prim’Holstein ou la Jersiaise.

Maintenant que les plus illustres représentants de la famille vous ont été présentés, revenons sur le plancher des vaches : Comment élève-t-on les bovins en France ?

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Dans l’hexagone, l’élevage se divise en deux grands troupeaux. Le 1er est le troupeau dit des vaches à viande, dont les femelles allaitent les petits. Notre pays possède le plus grand cheptel de races allaitantes d’Europe avec environ 130 000 élevages spécialisés pour près de 4 100 000 vaches nourrices. Les agriculteurs sont principalement implantés dans des régions à la longue tradition d’élevage, comme le Centre, le Sud-Ouest et les Pays de la Loire où se développent les plus belles races et des techniques de sélection et d’amélioration permanente.

L’élevage bovin français se distingue dans le monde entier par la quantité, mais surtout par la qualité de sa production. D’abord par sa valeur génétique, fruit du travail de sélection de générations d’éleveurs. Ensuite par sa valeur bouchère offrant aux professionnels du secteur et aux consommateurs une viande de qualité.

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En France, la seconde partie de l’élevage bovin est consacrée à la crème de la crème de l’espèce : le troupeau laitier. Tradition oblige, notre pays est le deuxième producteur laitier d’Europe, juste après l’Allemagne, ce qui représente plus de 3 700 000 vaches réparties dans près de 65 000 exploitations. C’est sans surprise, sous un climat océanique favorable à la pousse de l’herbe : sur les terres du beurre salé du Grand Ouest que l’on retrouve le plus grand nombre d’élevages laitiers, qui sont aussi très présents dans les régions comme le Rhône-Alpes, la Lorraine ou la Franche-Comté et la Normandie.

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Comme chez tous les mammifères femelles, la naissance d’un ou, plus rarement, de deux petits déclenche la lactation chez la vache. Elle est ensuite traite et son lait est collecté avant d’être transformé en produits laitiers comme le beurre, les yaourts ou les fromages qui font notre réputation dans le monde entier, pasteurisés ou non. Dans ces élevages laitiers, les veaux mâles sont généralement destinés à la production de viande et certaines femelles sont sélectionnées pour le renouvellement du troupeau.

Au pays de la réforme, même les vaches laitières n’y coupent pas. Qu’elles soient de constitution laitière ou mixte, quand l’âge de la retraite sonne (un peu avant 65 ans tout de même), c’est à dire quand leur production de lait arrive à son terme, les vaches laitières passent à la casserole. En effet, après une période dite «d’engraissement» qui dure de 3 à 4 mois, elles sont rebaptisées vaches de réforme et partent à l’abattoir, constituant ainsi plus de la moitié de notre consommation bovine.

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Pour conclure, bien loin de regarder les trains passer, les bovins et leurs éleveurs français ne chôment pas.

Données chiffrées : sources Interbev