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Des drones au secours des vignes françaises ?

Le vin français, fleuron de notre gastronomie est l’un des trésors les plus précieux de notre patrimoine. Certains de nos cépages, réputés dans le monde entier ont une valeur inestimable et leurs arpents de vignes sont cultivés avec le plus grand soin. Pourtant, même si le savoir-faire des viticulteurs, transmis de génération en génération n’est plus à prouver, la nature reprend parfois ses droits en faisant des dégâts considérables.

En effet, le vignoble français présent dans 70 départements et 16 régions est touché par de nombreuses maladies, notamment la flavescence dorée sont les attaques concernent près de 45 0000 hectares (plus de la moitié des surfaces !) Celle- ci est due à une bactérie spéciale qui se niche dans la plante là où la sève (liquide riche en minéraux qui circule dans les plantes pour l’alimenter) est élaborée. Cet agent infectieux est transmis par un insecte suceur (la cicadelle) qui libère la bactérie quand il se nourrit en piquant les plantes pour sucer la sève. Les ravages dans les vignes sont importants : décoloration du feuillage, bois incomplètement durci, mortalités des fleurs, flétrissement des grappes…

Pour lutter contre cette maladie incurable et extrêmement contagieuse, il faut impérativement détecter au plus tôt les foyers infectieux. Malheureusement, les méthodes de détection déjà existantes ne sont pas suffisamment efficaces pour enrayer l’épidémie : l’observation pied par pied ne garantit pas une inspection complète du vignoble, tandis que la télédétection par satellites sont trop chers ou trop peu respectueux des vignes.

C’est pourquoi l’unité Agroécologie de l’Inra de Dijon a eu l’idée d’envoyer des drones voler au secours des viticulteurs en difficulté.

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Pour ce faire, les chercheurs se sont lancés dans une étude de faisabilité en évaluant les premiers paramètres :

  • La prise d’images a été effectuée à différentes hauteurs, sous différents angles de vision et à différentes vitesses d’exposition.
  • Différents traitement d’images ont été testés et comparés aux observations visuelles sur parcelles pour évaluer la pertinence de la détection automatisée de la maladie

Leur étude démontre qu’à l’heure actuelle, la détection n’est possible que sur les zones déjà très infestés. Le prochain défi de l’équipe de chercheurs est donc de s’entourer des meilleurs spécialistes de drones pour perfectionner leur système. Le but ? Obtenir une capture d’image plus précise pour améliorer encore la qualité de la télédétection.

Ces premiers résultats ont été réalisés en collaboration étroite avec le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne et démontrent le potentiel intérêt économique pour la profession viti-vinicole de l’imagerie par drone : réduction du temps de diagnostic et meilleur ciblage de l’intervention, action plus efficace sur le pathogène, réduction d’usage des pesticides et optimisation de l’arrachage des ceps contaminés.

Toujours à la pointe de la technologie, l’agriculture ne cesse d’inventer des solutions innovantes, cette fois-ci pour le bien des vignobles français.

infographie-vignes