Société
mars 4, 2020
Do you speak PAC?
Pardon my french, mais la PAC was is it?
La PAC, elle passe à la TV, on en parle à la radio, elle fait le une des journaux et les bons mots de certains politiques, mais ce projet européen, qu’elle est sa petite histoire ?
Effectivement, même si en Europe, tous les chemins menaient à la PAC, elle ne s’est pas faite en un jour. Entrée en vigueur en 1962, dans une union qui ne comptait alors que 6 membres, ce n’est qu’en 1968, profitant de l’union douanière, qu’un marché unique pour les bovins, le sucre et les produits laitiers voit le jour. Il fallait à l’époque produire plus pour devenir autosuffisant en denrées alimentaires, en instituant des mécanismes basés sur un soutien des prix des produits agricoles et des protections douanières. Cela a créé un contexte favorable au redressement de l’agriculture.
En 1984, nouveau chapitre, l’Europe connaît une crise (la loi des séries nous dit-on dans l’oreillette): le secteur agricole produit trop, sous l’effet de la PAC qui « trop » bien marché. Face à ce problème de surproduction, les ministres européens de l’agriculture prennent une super décision, celle d’imposer des quotas et du même coup, d’amorcer une politique de réduction des prix et de soutien.
En 1992, la réforme Mac Sharry impose de nouvelles mesures pour limiter cette fameuse superproduction. Apparaissent alors les aides directes aux agriculteurs, l’obligation de geler certaines terres et le plafonnement des dépenses communautaires par type de production. En 1999, le nouveau millénaire approche, et avec lui, la réforme dite de l’agenda 2000.
La modernisation du modèle agricole européen se poursuit lors des accords de Berlin. La PAC est désormais bâtie sur deux piliers. Le premier concerne les aides directes aux productions et à l’organisation des marchés et le second, les aides au développement rural et à de nombreux domaines du secteur agricole (environnement, régions fragiles, etc.).
Quelques années plus tard, les accords de Luxembourg de 2003 apportent leur pierre à l’édifice. Cette nouvelle réforme préserve les principes de la PAC et introduit le principe de la conditionnalité des aides, ainsi que quelques dimensions nouvelles (certification environnementale, qualité et sécurité alimentaire, etc.)
En 2007, l’heure du bilan de santé a sonné. L’Union européenne se penche à nouveau sur le sujet PAC et enclenche un nouveau processus de modernisation et de rationalisation.
L’objectif ? Améliorer son fonctionnement et l’adapter aux nouveaux défis qui se présentent dans une Union européenne à 27 et un contexte international en pleine mutation.
2012-2013, les états membre et la Commission européenne reprennent les négociations. L’idée ? Lancer la PAC nouvelle génération, le new deal agricole du siècle. La Commission a présenté un ensemble de propositions. L’une d’elle pose le principe de «verdissement de la PAC». Il s’agit de verser 30 % des aides directes aux agriculteurs qui remplissent trois conditions : maintenir les pâturages permanents, pratiquer au moins trois cultures distinctes, garantir la présence d’infrastructures agroécologiques et de surfaces d’intérêt environnemental sur au moins 7 % des terres.
En résumé, la PAC, c’est une histoire européenne, construite autour d’un patrimoine commun, la richesse agricole de notre continent.
Ça y est, ahora, you speak PAC fluently, wunderbar !