Google+
Google+
Google+
header

Envie de briller pendant les fêtes ?

Pour noël, Résonnances vous offre un concentré de savoir sur la star du nouvel an : le gui. Prêt à épater vos amis et votre famille entre les huitres et le gibier ? Un, deux, trois… scrollez !

Sacré pour les druides gaulois qui coupaient ceux des chênes pendant le solstice d’hiver, le gui n’a aujourd’hui encore rien perdu de sa superbe. Pas étonnant pour l’un des rares végétaux, avec le lierre et le houx, à briller d’un vert profond au cœur de l’hiver. Un baiser échangé sous un de ses brins suspendus est une promesse d’amitié, de prospérité et de bonheur dans de nombreux pays anglo-saxons (Canada, Royaume Uni, …), mais en France, c’est la tradition « au gui l’an neuf » qui a notre préférence.

Avec le houx, la touffe verte du gui, couverte de petites boules blanches est l’une des parures les plus populaires lors des fêtes de Noël et de fin d’année. Attention cependant à ne pas laisser ces boules blanches à la portée des enfants : elles contiennent une substance toxique la viscotoxine! Ha… j’entends d’ici votre beau-père tenter de vous piéger en vous demandant si vous savez pourquoi certaines touffes de gui portent plusieurs centaines de boules blanches et d’autres non. Mais beau-papa, parce que chez le gui il existe des pieds mâles et des pieds femelles : c’est une plante dioïque comme disent les botanistes, voilà pourquoi !

C’est maintenant votre petite nièce qui tire sur votre pull de Noël et demande : « Mais pourquoi elle vit sur les autres arbres cette plante, elle n’a pas de maison ? » Mais si délicieuse enfant, en fait, l’arbre qui accueille le gui n’est pas un simple support, mais un hôte colonisé par cet hémiparasite. Hémiparasite, car le gui étant une plante verte dotée de chlorophylle, elle est susceptible, à partir de la sève brute pompée sur son arbre hôte, de synthétiser grâce à la photosynthèse les sucres et autres composés nécessaires à sa croissance et à son développement.

« Et, ça se mange le gui ? » vous demande avec désinvolture votre cousin en picorant un toast. Si les fleurs du gui sont fécondées par les insectes, certains oiseaux font leurs quatre heures de ses baies translucides et assurent la dispersion des graines au passage, lui répondrez-vous l’air de rien.

Voilà, il ne reste plus au blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent qu’à vos souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année. Accrochez un bouquet de gui et … à vous de briller.