À l’heure du réveil des consciences sur le gaspillage, le plastique, ce n’est plus du tout chic.

Aujourd’hui, alors que nous utilisons 500 à 1000 milliards* de sacs en plastique par an dans le monde, plus de 5 millions de tonnes de déchets sont rejetés à la mer, dont 60 à 95% de déchets plastiques. Résultat : assiettes, gobelets, couverts, sacs à usage unique, tous ces objets de notre quotidien ont de plus en plus mauvaise réputation.

Et si l’agriculture avait la solution? Contrairement à certaines idées reçues, les produits de notre agriculture made in France ne finissent pas toujours dans nos assiettes. Aujourd’hui, elle est aussi capable de produire des sacs plastiques à base d’amidon végétal, comme les pommes de terre, le blé ou le maïs. À la différence d’un plastique traditionnel fait à partir de carbone fossile, le bioplastique** est constitué en partie ou en totalité de carbone végétal.
Ces produits, complètement non polluants, bio dégradables et résistants, s’inscrivent dans une démarche à la fois innovante et respectueuse de l’environnement. Alors que le temps de décomposition d’un sac plastique ordinaire peut être supérieur à 400 ans, celui d’un sac en bioplastique d’origine végétale est inférieur à un an en conditions naturelles et de 1 à 3 mois en compostage industriel.

L’utilisation de dérivés végétaux d’origine agricole dans la vie courante est en pleine expansion, proposant une alternative responsable à certains produits de notre industrie, notamment pétrochimique. Décidément, notre agriculture est pleine de ressources, durables, nationales, non délocalisables…

4 bonnes raisons de croire en l’avenir des sacs plastiques biosourcés made in France***

1. La loi de transition énergétique interdira à partir de 2016 les sacs à usage unique, sauf les sacs biosourcés et compostables.

2. La différence de prix est encore élevée, le bioplastique étant deux à trois plus cher que le plastique fossile, mais elle se réduit, et on sait que les fabricants ne seront obligés de changer leurs équipements

3. Le gisement de matières premières (amidon de blé, de maïs, de pommes de terre) existe et au moins quatre amidonniers sont prêts à produire le bioplastique nécessaire : Roquette, Sphère, Limagrain, Novamont.

4. La production de sacs biosourcés relocalisera la production en France, les sacs à usage unique provenant d’Asie à 85% (95% pour les sacs de fruits et légumes).

*sources : Commission Européenne
**À ne pas confondre avec des plastiques oxo-dégradables, (oxydation sous l’effet de la lumière ou de la chaleur favorisée par l’adjonction d’additifs à des polymères traditionnels) ; ces derniers sont contestés par certains car n’ayant pas fait la preuve de leur total recyclage.
***sources : Elipso, syndicat des emballages plastiques lors d’un point presse du 21/10/14