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L’agriculture doit-elle passer au contrôle technique ?

Chaque jour, l’agriculture doit se soumettre aux bienfaits ou aux caprices de mère Nature. Sécheresses, pluies diluviennes… dans les champs, c’est elle qui fait la loi. Mais pas que. N’en déplaise à notre Dame Météo en Chef, les agriculteurs ont également quelques comptes à rendre aux lois françaises et européennes. Alors aujourd’hui, le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent se penche sur une obligation légale familière de tous les détenteurs du permis : j’ai nommé le contrôle technique !

Eh oui, pour que l’agriculture reste une mécanique qui roule en toute sécurité, les pulvérisateurs agricoles français doivent être contrôlés tous les 5 ans. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, laissez-nous d’abord vous en dire un peu plus sur ces pulvérisateurs. En agriculture, conventionnelle ou biologique, les agriculteurs protègent leurs cultures des maladies et autres ennemis avec des produits de protection des cultures. Pour cela, ils utilisent des pulvérisateurs qui leur permettent d’apporter la juste dose de produit et d’eau, à la bonne pression, avec suffisamment de précision afin que les traitements soient efficaces tout en agissant avec le maximum de sécurité pour eux-mêmes et pour l’environnement.

Ainsi, de la même façon que le contrôle technique de nos voitures renforce la sécurité sur les routes, celui des pulvérisateurs protègent celle des champs et de ceux qui y travaillent. Avant toute chose, les fabricants de matériel doivent respecter des règles strictes (harmonisées au niveau européen) lors de la fabrication de leurs machines, qu’il s’agisse du pulvérisateur ou de la cabine du tracteur qui protège l’utilisateur. Une fois sur le terrain, un contrôle réalisé par un organisme agréé est donc obligatoire tous les 5 ans depuis 2009. Plus de 75 points sont vérifiés pour s’assurer de leurs bons fonctionnements. Si le matériel est conforme aux exigences du contrôle, une vignette est apposée sur le pulvérisateur. Dans le cas contraire, l’utilisateur a quatre mois pour faire réviser son matériel et passer un nouveau contrôle (une contre-visite en quelque sorte). Et comme sur la route, un défaut de contrôle peut valoir au propriétaire de l’appareil… une amende de classe 4, soit 750€ !

Finalement, l’agriculture et les phytosanitaires, c’est comme la sécurité routière, respecter la loi reste le meilleur moyen d’éviter les accidents.