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L’agriculture va-t-elle manquer de terres?

Aujourd’hui, les villes, les infrastructures (routes, voies ferrées, aéroports…) et les forêts gagnent toujours plus de terrain. Si cela continue à ce rythme, restera-t-il assez de place pour l’agriculture?
C’est un fait : en France, tous les dix ans, l’équivalent de la surface agricole* d’un département est « mangé » par l’urbanisation : habitat, zones industrielles, routes, infrastructures… Souvent au détriment de bonnes terres. En parallèle, au cours de ces vingt dernières années, la forêt a progressé de 12% (plus 1,7 million d’hectares), principalement sur les terres agricoles les plus médiocres.

Occupation du territoire : les changements entre 2006 et 2009 en milliers d’ha
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Entre 2006 et 2009 l’agriculture a perdu 279 000 ha au bénéfice de l’urbanisation et infrastructures (259 000 ha) et de la forêt (20 000 ha).

Pourtant, pour que l’activité agricole reste présente sur tout le territoire, et pour que la France assure sa part du défi planétaire, consistant à nourrir une population mondiale en forte croissance, il est indispensable de conserver suffisamment de terres agricoles et de les maintenir en bon état de productivité.
En résumé, si aujourd’hui, grâce aux progrès techniques et aux nouvelles technologies, les exploitations agricoles sont plus productives que par le passé, la conservation et la gestion des terres sont stratégiques. En effet l’agriculture française ne nourrit pas uniquement la population française, elle est aussi un acteur économique important de notre pays, grâce à l’exportation en particulier à destination de nos partenaires de l’Union Européenne et des pays du Maghreb. Donc si à l’heure actuelle, l’agriculture ne manque pas de terres, le sujet pourrait bientôt se retrouver au cœur des débats si l’urbanisation lui fait perdre davantage de terrains.
*À croissance équivalente, la France perd 2 fois plus de surfaces agricoles que l’Allemagne.