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Le bio-contrôle, kézako?

Aujourd’hui, le bio est dans toutes les bouches et dans presque toutes les assiettes. Entre appellations contrôlées, techniques de ventes et autres promesses de publicitaires, on retrouve le mot bio à toutes les sauces.

Mais le bio-contrôle, kézako?

Pour faire simple, le bio-contrôle, c’est un peu l’homéopathie des cultures agricoles. Une médecine douce et alternative, qui ne soigne pas tout, mais à laquelle on a recours le plus souvent possible. Et oui, si nous, on peut se soigner par les plantes et de façon naturelle, pourquoi nos cultures n’auraient pas le droit d’en profiter? Le bio-contrôle, c’est donc l’ensemble des méthodes qui aident les agriculteurs à protéger les végétaux via des mécanismes naturels. L’idée, c’est d’appliquer de manière organisée, des techniques inventées par mère nature elle-même, fondées sur les interactions qui régissent les relations entre espèces dans le milieu naturel.

Par exemple: pourquoi utiliser des pesticides pour débarrasser ses rosiers des pucerons, quand on peut compter sur les coccinelles, leurs prédateurs zélés et naturels? Et bien ce qui se passe à petite échelle dans un jardin, les agriculteurs le développent à grande échelle dans leurs champs. Même le domaine du désherbage ou du défanage voit apparaître des solutions à base de produits naturels. Ces solutions de bio-contrôle sont généralement autorisées pour les systèmes de cultures labélisés bio, mais leur usage s’étend à tous les types de production.

trichogramme
*Sources Arvalis Institut du végétal
**Insecte dont les larves attaquent les cultures, notamment celles du maïs

On distingue aujourd’hui 4 familles de produits de bio-contrôle :

  • Les macroorganismes auxiliaires : des invertébrés, insectes, acariens ou nématodes lancés en offensive pour protéger les cultures contre les attaques des bio-agresseurs (la fameuse bataille coccinelles Vs pucerons).
  • Les microorganismes : des champignons, bactéries et virus utilisés comme bouclier entre les cultures et les ravageurs ou autres maladies.
  • Les médiateurs chimiques : les phéromones d’insectes et les kairomones. Véritables petits espions, aussi efficaces qu’invisibles, ils permettent le suivi des vols et le contrôle des populations d’insectes ravageurs par le piégeage et la méthode de confusion sexuelle qui bloque leur multiplication.
  • Les substances naturelles : présentes dans le milieu naturel, elles peuvent être d’origine végétale, animale ou minérale.

À une époque où tout le monde voudrait voir la vie en bio, il faut cependant être réaliste. Ces méthodes, aussi efficaces et naturelles qu’elles soient, ne peuvent faire face à tous les types d’agressions dont peuvent être victimes les cultures. Aujourd’hui, le bio contrôle est une solution alternative et partielle, mais ne peut ni remplacer ni éviter le recours aux produits phytosanitaires. En revanche, elle peut en limiter l’usage. La recherche continue activement sur le sujet, et de nouvelles solutions sont régulièrement mises au point, jusqu’au jour, qui sait, où la méthode douce s’imposera ?

startup
***source : IBMA Association Française des Fabricants de Produits de Biocontrôle