Sur le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent, la productivité du sorgho n’est plus à prouver. Cinquième céréale la plus cultivée au monde, une question est sur toutes les bouches : mais que fait-on de tout ce sorgho ?

Sur plus de 40 millions d’hectares cultivés sur la planète,
6 à 7 millions de tonnes de cette céréale sont échangés chaque année. Les principaux pays exportateurs sont les USA, l’Argentine et l’Australie dont le sorgho s’envole et navigue en grande partie vers la Chine, le Japon, le Mexique et l’Europe. Sur notre continent, le volume d’importation moyen est de 160 000 tonnes, un chiffre qui diminue au rythme de l’augmentation de sa production dans nos champs. Une avancée qui permet de réduire notre dépendance tout en développant des débouchés locaux et même d’exporter !

De plus en plus cultivé, exporté dans le monde entier, importé comme jamais… Mais pour quoi faire ? Pour le manger pardi ! Plus de 40% de sa production est destinée à notre alimentation, principalement en Afrique et en Asie. On le retrouve dans nos assiettes en grains entiers, en semoule et en farine (sans gluten s’il vous plait !) ou encore après transformation sous forme de sucre. Pour le plus grand bonheur des amateurs de petites mousses, le sorgho est aussi malté et fermenté avant de finir dans nos bières !

Mais le sorgho ne fait pas que notre régal. Près de 45% de ses grains arrivent sous forme d’ensilage, de pâture et d’aliments transformés dans le menu des animaux d’élevage. Avec une composition chimique proche de celle du maïs, mais un taux de protéines et une valeur énergétique légèrement supérieurs, c’est l’une des céréales favorites des éleveurs. En plus, il est depuis plus de 20 ans dépourvu de tanins, qui condensés font baisser la digestibilité des aliments. Volailles, porcs, ruminants… Tout le monde en redemande !

40% dans notre assiette + 45% dans l’alimentation animale = pas besoin d’avoir fait math sup math spé pour deviner que le sorgho a encore d’autres usages. Depuis quelques années, d’autres débouchés naissent en Europe pour le sorgho comme la fabrication d’éthanol, de biogaz et de biomatériaux. Pour résumer, le sorgho est donc bien à mettre dans toutes les assiettes… Mais pas que !