Environnement
juin 18, 2014
Le tri sélectif, ça concerne aussi les agriculteurs?
L’agriculture, comme bon nombre d’activités économiques, génère des déchets professionnels : sacs vides d’engrais ou de semences, bâches plastiques, pneumatiques usagés, emballages vides de produits phytosanitaires, ficelles… Heureusement pour l’environnement, les agriculteurs gèrent aussi bien le tri de leurs déchets que leurs exploitations : avec rigueur, professionnalisme et organisation.
En 2001, de façon volontaire, ils ont pris une part active à la mise place en de leur propre filière de collecte et de recyclage de déchets, la filière ADIVALOR.
En créant cet éco-organisme privé à but non lucratif, les professionnels de l’agrofourniture, industriels, distributeurs et agriculteurs, participent activement au développement d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Leur organisation a pour mission de collecter et de recycler les déchets en commençant par les plus préoccupants : les produits phytosanitaires non utilisés (PPNU), emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP), mais aussi de fertilisants, semences et plants ou de produits d’hygiène pour l’élevage laitier… C’est ainsi que 10 500 tonnes de produits phytosanitaires non utilisables (les PPNU sont par exemple des produits périmés ou dont l’autorisation d’utilisation a été retirée) ont été éliminés depuis 2001. Ce sont autant de produits qui ne sont pas dispersés dans l’environnement*.
Le taux de recyclage moyen de l’ensemble des déchets collectés est de 94%. Au total, 59 000* tonnes de plastiques usagés ont été recyclés pour la fabrication par exemple de sacs poubelle, bâches plastiques, tubes plastiques ou gaines électriques. Ce travail de recyclage est d’ailleurs une activité économique à part entière dont le chiffre d’affaire s’élevait, en 2011-2012 à plus de 12 millions d’euros*.
*Sources : Rapport d’activité 2013 ADIVALOR.
Avec ADIVALOR, les agriculteurs s’engagent vis-à-vis de l’environnement. Grâce à eux, la France est le seul pays en Europe à disposer d’une organisation nationale ayant vocation à récupérer les déchets d’agrofourniture sur l’ensemble du territoire. Leur initiative est d’ailleurs soutenue par le ministère de l’Écologie et du Développement durable.