Entre les adeptes de l’élevage à « taille humaine » en plein air, et les réalités d’une agriculture qui tend à se moderniser et à devenir plus compétitive pour nourrir une planète en pleine explosion démographique, la place de la robotique fait parfois débat.
Pourtant l’utilisation de robots de traite dans l’élevage de vaches laitières est loin d’être synonyme d’une agriculture déshumanisée, irrespectueuse du bien-être animal et de la qualité du lait. C’est même tout le contraire.

Au quotidien, ces robots de traite, en plus d’être une aide et un gain de temps considérable pour les éleveurs, sont véritablement au service des vaches laitières. Traditionnellement tributaires des horaires des exploitants, les vaches peuvent aller se faire traire automatiquement (sans intervention humaine) plusieurs fois par jour, quand elles en ressentent le besoin. Ce rythme qui se rapproche de celui de la tétée d’un veau, a en plus l’avantage d’augmenter légèrement la production de lait, ce qui prouve son bienfait pour l’animal.

Ces robots de traite permettent aussi un meilleur suivi de la santé des animaux. En effet, capables de détecter différents types d’infections, mais aussi de contrôler le lait au cours de la traite, certaines machines sont même programmées pour masser tout en douceur les vaches, éloignant ainsi tout risque de « burn out » bovin. Précisons que ces machines ne suppriment pas la présence humaine auprès des animaux, mais libèrent l’agriculteur des taches pénibles et répétitives. Si le confort de l’agriculteur est amélioré, c’est aussi le cas de celui des vaches.

Sources : *Institut de l’élevage, **France agrimer

On l’aura compris, loin de déshumaniser nos élevages, la robotisation chouchoute nos productrices laitières tout en soulageant la charge de travail de leurs propriétaires. Mais nous, les consommateurs sommes nous aussi gagnants ?
Et bien oui, dans cette agriculture 2.0, personne n’est lésé. Grâce au suivi de production et de l’alimentation personnalisée de la vache, la qualité de son lait est maitrisée et contrôlée et l’alimentation de l’élevage optimisé.
Bien sûr, ces robots de traite ne sont pas aujourd’hui accessibles à tous les exploitants laitiers, puisque leur utilisation exige une formation et un surcoût par rapport à la traite traditionnelle. Pour accéder à cette technologie, il faut donc que l’élevage ait une taille ou que plusieurs agriculteurs se regroupent.

***Sources : CNIEL