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Marie-Blandine Doazan, portrait d’une agricultrice entreprenante.

Pour Marie-Blandine Doazan, l’agriculture c’est d’abord une histoire de famille. Représentante de la 9e génération d’agriculteurs de sa ferme familiale de Haute-Garonne, elle suit la tradition tout en imposant sa vision.

Diplôme d’ingénieur en poche, quand elle s’installe en 2011, Marie-Blandine Doazan a un projet bien précis : sécuriser son revenu à une période où les agriculteurs subissent de plus en plus la volatilité des prix. «En octobre 2014, le blé se vend à 140€/t contre 175€/t au printemps et 200€/t quelques mois avant».

Comment ? En diversifiant ses cultures, pour «allonger les rotations, limiter les risques et s’éclater un peu plus.»

Alors que les 125 ha étaient jusqu’alors répartis entre 3 cultures seulement (blé, tournesol et soja), elle y cultive aujourd’hui blé tendre, blé dur, orge, tournesol oléique et sorgho.

Mais la jeune chef d’exploitation ne s’arrête pas là. Elle investit dans un nouveau système d’irrigation et deux semoirs, pour reprendre en main les semis, jusqu’alors sous traités à une entreprise. Elle se lance aussi dans la production de semences : sur 30 ha irrigués, elle cultive des semences de colza, de blé, de soja et de maïs. Elle dirige, dans cette dernière production, une équipe de 25 personnes lors de la castration des pieds femelles chaque été.

Répartir pour mieux gagner : pour la commercialisation, Marie-Blandine Doazan applique la même méthode en multipliant les contrats de vente pour limiter les risques liés aux marchés. En effet, bien que toute sa production soit livrée à la même coopérative, ses modes de commercialisation sont variés : prix fermes à la récolte, prix moyen, marché à terme…

Ingénieur, mère de famille, femme d’affaires, agricultrice, la lauréate 2014 de Graines d’agriculteurs n’a pas peur d’entreprendre et d’innover. Son exploitation, l’EARL du Bas Gilou, fait également partie des fermes de référence Ecophyto. Elle y multiplie les initiatives et les observations pour tenter d’atteindre son but, diviser par deux les traitements phytosanitaires d’ici à 2018.

Marie-Blandine Doazan, c’est l’un des visages de cette nouvelle génération d’agriculteurs, qui font face à un contexte économique et écologique très différent de celui de leurs ainés.

Leurs nouveaux outils ? Technicité, réactivité, créativité et passion pour ce métier qui n’a pas fini de se réinventer.

Sources : JA mag 

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