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Notre agriculture peut-elle nourrir le monde?

En 2014, quel rôle joue la France contre la faim dans  le monde?

Selon la FAO, 842 millions de personnes souffrent encore de la faim aujourd’hui dans le monde, dont la grande majorité vit dans des pays en développement, notamment en Afrique Subsaharienne et en Asie, où on estime que 14,3 % de la population est sous alimentée.

sous_aliementation

C’est également dans ces régions que la surface des terres cultivables disponibles par habitant est la moins élevée. Pour cette raison, et d’autres plus complexes, l’agriculture de ces pays ne leur permet donc pas, pour le moment, de subvenir à la totalité des besoins de leurs populations. Pour soutenir l’Afrique et l’Asie, il faut d’une part les aider à développer leur propre production agricole au rythme de leur croissance démographique (c’est l’objectif prioritaire), mais aussi optimiser celles des continents Européen et Américain où les terres cultivables disponibles par habitant et les niveaux de technicité permettent de produire des  volumes supérieurs aux besoins locaux, en céréales notamment.

 

terres_cultivables

Grâce à la productivité de son agriculture, la France est le 5e pays producteur de blé et peut ainsi exporter plus de la moitié de sa production, vers l’Europe (7 millions de tonnes) et bien sûr vers les pays en développement (12 millions de tonnes), notamment l’Algérie et l’Afrique Subsaharienne (Niger, Cameroun, Tchad, Gabon, Bénin…). Aujourd’hui, ces pays importent annuellement environ 50 % de leurs besoins.

Dans ce contexte, si la France ne peut évidemment pas nourrir à elle seule tous ceux qui en ont besoin, elle apporte une réelle contribution pour atténuer le problème de la faim dans le monde. Mais cela est subtil et mérite d’être abordé avec le sens des réalités car :

–       D’une part, si aider les pays en état d’insuffisance à développer leur agriculture est une nécessité, notre aide, lorsqu’elle est requise par les pays concernés, doit être conduite de façon réfléchie pour ne pas menacer les cultures vivrières en place par exemple.

–       D’autre part, notre contribution doit être proportionnée avec nos propres possibilités. Une étude récente de l’INRA a en effet montré que la France et l’Europe ont un déficit conséquent en terres agricoles (35 millions d’ha) et ne sont pas capables de couvrir l’ensemble de leurs besoins agricoles (nous sommes nous-mêmes importateurs de certaines denrées agricoles.)

Sources FAO