Chaque été c’est la même histoire, dès que les pluies deviennent rares et que les températures grimpent, vous devez arrêter d’arroser votre jardin ou de remplir votre piscine pour préserver le niveau des ressources. Mais alors qu’on vous demande de surveiller votre consommation, les agriculteurs, eux, ne tireraient pas un peu sur la corde?

Tout d’abord une chose est sûre : l’eau est indispensable à la vie, à celle des hommes, comme à celle des animaux d’élevage et des plantes. Mais quand un Français consomme en moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour, il faut 590 litres d’eau pour produire un kilo de blé. Les agriculteurs ou plutôt leurs cultures ont besoin de beaucoup, beaucoup plus d’eau que nous.

Quantité d’eau nécessaire aux cultures

Source : CNRS – Dossier scientifique : l’eau

Cependant, 99% *de cette eau nécessaire aux cultures est fournie… par la pluie ! Dans certaines régions, souffrant régulièrement de sécheresse estivale l’irrigation, activité ancestrale – déjà pratiquée à grande échelle par les Romains – est indispensable à la production de certaines cultures, voire tout simplement au maintien d’une activité agricole. En France, seulement 1,6 million d’hectares (6% de la surface cultivée*) est irrigué et 84% de l’eau utilisée pour l’irrigation provient de réserves créées par les hommes, permettant de stocker les excédents de pluies hivernales.
Pour résumer, les choses s’équilibrent finalement naturellement : les agriculteurs et leurs cultures consomment plus, mais puisent principalement dans les réserves naturelles.
*Source CNRS

Répartiton des prélèvements d’eau par usage

Source : Agence de l’eau / SOeS – 2012 (données 2009)