Pour beaucoup d’entre nous, une journée de travail se résume en trois mots : métro, boulot, dodo.

Très loin de notre train-train quotidien, à quoi ressemble celui d’un éleveur de volailles, tour à tour chef d’entreprise, aviculteur et père de famille ?

Aujourd’hui sur le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent, nous dressons le portrait de la journée de l’un de ceux qui la font : Arnaud Cornillet, aviculteur breton.

Commençons par un petit tour de ses deux exploitations situées à Trèby et Landéhen dans les Côtes d’Armor. Distantes de 7 kilomètres, il élève dans la 1ère des poules pondeuses et des poulets destinés à finir dans nos assiettes tandis que la 2ème est uniquement dédiée à la production d’œufs.

Pour l’aider à faire tourner sa petite entreprise, ce père de deux enfants peut s’appuyer sur l’aide de la technologie. Alimentation pilotée par ordinateur, ramassage des œufs entièrement automatisé, éclairage, chauffage… Toutes ces innovations réduisent considérablement le temps de travail de notre agriculteur. Arnaud Cornillet s’appuie également sur deux employés agricoles qui travaillent chacun sur l’une des deux exploitations.

Alors, à quoi ressemble une journée type chez notre chef d’entreprise ?

Notre agriculteur se lève comme les poules, à 6h30 pour arriver 1 heure plus tard sur sa 1ère exploitation. C’est l’occasion d’organiser la journée de travail avec son employé, de vérifier que les animaux se portent bien et que les automates fonctionnent. Sept kilomètres plus loin, il refait le point avec son 2ème employé sur le 2ème site.

Le reste de la matinée est consacré au ramassage, tri des oeufs et aux tâches administratives liées à son entreprise.

Après la pause déjeuner, Arnaud Cornillet consacre son après-midi à ses poulettes. Le nettoyage de la salle est une étape incontournable dans la journée d’un aviculteur. En effet, les poussières sont potentiellement porteuses de germes infectieux qui pourraient mettre en danger la santé de son élevage. L’une des principales préoccupations de l’agriculteur est le taux de mortalité de ses poules. Si aujourd’hui il dépasse à peine 2%, c’est grâce à l’excellent état sanitaire de l’élevage. Il y a seulement 20 ans, ce taux pouvait atteindre 15% dans certaines exploitations.

À 18h la journée de travail de notre aviculteur se termine enfin.

Gestion du personnel, administratif, informatique, manutention, soin aux animaux, les journées sont chargées dans la vie d’un éleveur de volaille qui a beaucoup de cordes à son arc. Et oui, loin du métro boulot dodo, son train-train quotidien n’est pas de tout repos.