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Pourquoi la boucle d’oreille fait-elle fureur dans les élevages ?

Toutes les fashionnistas champêtres vous le diront, saisons après saisons, les modes passent mais dans les élevages, la tendance est à la boucle d’oreille. Adopté dès le plus jeune âge, intemporel et unisexe, le bijou se marie à merveille à toutes les robes, aux styles de tous poils et à toutes les morphologies.

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Mais comment la boucle d’oreille est-elle devenue tendance dans tous les élevages français ?

Simple carré de plastique numéroté à l’attache sommaire, la boucle d’oreille portée par tous les animaux d’élevage n’a en fait rien d’un accessoire de mode. Il s’agit du passeport individuel de chacun des bovins, ovins… du cheptel français, qui permet leur identification et donc d’assurer leur traçabilité tout au long de la chaîne de production. Sans cette carte d’identité, il leur est d’ailleurs impossible de circuler dans l’hexagone ou à l’étranger.

Cette boucle d’oreille qui n’a donc vraiment rien d’accessoire permet d’une part de garantir au consommateur la connaissance de l’origine de la viande qu’il consomme ainsi que sa sécurité alimentaire. Par ailleurs, c’est aussi un outil indispensable pour les éleveurs, facilitant les transactions, le suivi de leur production, la gestion de la santé de leurs troupeaux et la lutte contre le vol.

Mais quand ce délicieux bijou aux inspirations cubistes est-il devenu en vogue ? La tendance est née est 1978 en France, lors de la mise en place de l’identification pérenne généralisée dont le sigle IPG n’est pas s’en rappeler celui YSL. Coïncidence ..?

Loin d’être une mode futile, l’identification a plusieurs objectifs. Elle permet de lutter efficacement contre les maladies et les risques d’épidémies car les contrôles effectués à intervalles réguliers par les services sanitaires sont facilités. Elle conduit à des progrès génétiques, car comme il est possible de corréler les performances individuelles de chaque animal avec sa généalogie on peut ensuite améliorer la sélection animale en privilégiant les croisements entre individus les plus productifs. Enfin, elle permet de garantir la sécurité sanitaire des aliments et de maintenir la confiance des consommateurs dans la viande d’origine française et européenne.

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Cette tendance bonne pour la santé et l’économie française est en vogue chez tous les éleveurs de bovins, ovins, caprins, porcins, équins. Ainsi, les exploitants bénéficiant d’aides de la PAC doivent respecter un certain nombre d’obligations et de règles régissant l’identification et l’enregistrement des animaux contrôlés par les Services officiels. Parmi ces vérifications, on retrouve les éléments suivants :

– Le marquage individuel des animaux (bouclage, tatouage).
– La tenue du registre d’élevage concernant la partie relative aux mouvements de ceux-ci (entrées, sorties, naissances, équarrissage).
– Les documents d’accompagnement (passeport pour les bovins, document de circulation pour les ovins, document d’identification pour les chevaux, document de chargement / déchargement pour les porcs).
– La notification des mouvements à la base de données nationale ou à l’établissement départemental d’élevage (EDE).

Une fois n’est pas coutume dans le pays de la haute couture et de Coco Chanel, dans les élevages français, la boucle d’oreille*, loin d’être un accessoire de mode est pourtant un véritable must have. Aussi apprécié des éleveurs que des consommateurs, c’est une chance que les animaux de notre cheptel hexagonal le porte avec un chic so parisien.

*Il n’est pas rare de voir des vaches arborer plusieurs boucles : dans ce cas, à la boucle nationale s’ajoute celle de l’élevage.