Portraits
septembre 15, 2015
Une journée dans la vie d’un éleveur laitier
Aujourd’hui encore dans beaucoup de fermes, l’agriculture reste une affaire de famille. Depuis toujours, les valeurs d’entraide et d’héritage font partie intégrante de ce modèle d’entreprise traditionnelle. Mais dans le monde agricole, travailler en famille ne signifie pas travailler pour un patriarche en attendant l’héritage, mais travailler ensemble pour construire ce patrimoine commun.
Aujourd’hui dans le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent, découvrons le portrait d’une journée dans la vie de l’un de ceux qui la font en famille : Jean-Jacques Mahé, éleveur de vaches breton.
C’est à Saint Rieul, dans les Côtes d’Armor qu’est installée l’exploitation d’élevage et de production de lait et de produits laitiers transformés de Jean-Jacques Mahé. Dans cette ferme familiale, chacun des cinq associés à sa spécialité : les vaches pour Jean-Jacques et son oncle Pierre, la transformation et la commercialisation pour sa femme et l’atelier porcin et le travail administratif pour son oncle Didier et sa femme.
L’exploitation compte aujourd’hui 110 vaches laitières de race Holstein, 80 génisses et un atelier porcin. Pour nourrir tout ce beau monde, notre éleveur peut compter sur ses 120 hectares de terres, qui fournissent la totalité des besoins énergétiques de ses vaches.
Chaque année, chacune d’elle produit près de 9 000 litres, soit une production annuelle de 760 000 litres en 2014, en grande partie vendue en direct.
Grâce à la répartition des tâches, Jean-Jacques peut consacrer ses journées de travail au soin de ses vaches, aidé par son oncle Pierre et par un robot de traite , qui est un élément clé de l’exploitation. D’abord parce qu’il est un outil essentiel de la traçabilité et de la qualité des produits, mais aussi parce qu’il simplifie grandement les tâches de notre éleveur.
Mais d’ailleurs, à quoi ressemble une journée de travail à Saint Rieul ?
Elle commence très tôt, puisque l’agriculteur arrive à 7h30 sur son exploitation. La matinée est exclusivement réservée au soin des vaches et les tâches ne manquent pas : nourrir les petits veaux, amener au robot les vaches qui ne sont pas venues se faire traire, insémination, paillage, distribution de la nourriture… De 7h30 à 12h30, Jean-Jacques Mahé ne s’arrête que pour prendre un café chez sa grand-mère. Et oui, à Saint Rieul, même les pauses se font en famille.
Après le déjeuner, le travail reprend à 14h. Surveillance, travaux aux champs, administratif, soin aux vaches et aux génisses, l’éleveur enchaînent les tâches jusqu’à 19h30.
En plus de ce rythme quotidien soutenu du lundi au samedi matin, notre agriculteur est également de permanence un week end sur deux en alternance avec son oncle. Mais grâce à cette organisation familiale, Jean-Jacques Mahé peut partir deux semaines en vacances chaque année loin de la ferme, pendant que son oncle et son père prennent le relais, un luxe que tous les agriculteurs ne peuvent pas s’offrir. Ça a du bon de travailler en famille.
En partenariat avec Agriculteurs de Bretagne
Vache Holstein, la spécialiste du lait
Vous la connaissez tous ! Et nous l’avons tous en tête, cette vache à la robe pie noire, parfois pie rouge, est la vache laitière par excellence. En France, on l’appelle “Prim’holstein”, tandis que dans les autres pays du monde, vous la trouverez sous le nom de “Holstein”.
La Prim’Holstein est la première race laitière au monde, mais c’est la première race laitière française, avec près de 80% de la collecte nationale*, et son lait concourt à l’élaboration de nombreux produits laitiers. Si certaines vaches produisent jusqu’à 10 000 litres par an, la moyenne de cette super-laitière tourne autour de 8500 litres. Cette grande vache (1 m 45 au garrot pour environ 600 kg) n’a pas fini de nous faire aimer le lait !
*Souces CNIEL