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C’est quoi un agriculteur exactement?

Si au début du XXe siècle, la moitié de la population active travaillait dans l’agriculture, en 2014, moins de 2% des français portent la casquette d’agriculteurs.

Aujourd’hui en France, c’est quoi un agriculteur exactement?
Dans un pays comme le nôtre, où l’on trouve autant de diversité de sols, de climats et de cultures, l’agriculture est d’abord une profession très spécialisée : élevage, arboriculture, viticulture, céréaliculture… Un agriculteur peut être éleveur porcin en Bretagne ou apiculteur en Mayenne, à la tête d’une grande exploitation céréalière dans le Centre ou producteur de fleurs près d’Orange. Il y a autant de produits et de spécialités que de savoir-faire (27 % des chefs d’exploitation et co-exploitants sont des femmes).

Mais, si le métier d’agriculteur épouse notre géographie, il est aussi à l’image de la société française. Comme elle, sa population a considérablement évolué. Depuis les années 50, elle est moins nombreuse (encore aujourd’hui, le nombre d’agriculteurs diminue au rythme d’environ 200 par semaine.) Mais plus jeune, mieux formée, plus professionnelle et plus productive : la profession n’a cessé d’évoluer, au rythme des révolutions industrielles et technologiques.
D’ailleurs, les paysans, tout en étant viscéralement attachés à la terre avec laquelle ils vivent en symbiose, sont aujourd’hui souvent appelés « chefs d’exploitations », et ce n’est pas par hasard. Véritable couteau suisse, l’agriculteur français est en effet un chef d’entreprise à part entière, aux compétences multiples : agronome, gestionnaire, comptable, mécanicien capable d’assurer les réglages fins de ses machines agricoles mais aussi technicien maitrisant des technologies toujours plus sophistiquées…

Pour mener à bien toutes les missions que les consommateurs et la société lui fixent, l’agriculteur français d’aujourd’hui peut compter sur différents leviers. D’abord un système de formation et d’encadrement spécifique mais aussi des modes d’organisation collectifs sans équivalent dans les autres secteurs économiques (coopératives notamment), à l’image de leur filière de collecte et de recyclage de déchets, la filière Adivalor.
Décidemment, un agriculteur n’est pas un chef d’entreprise comme les autres. Et c’est aussi parce que ses missions (pas toujours bien identifiées par le grand public), concernent des domaines fondamentaux de notre société comme : l’autonomie alimentaire, l’alternative énergétique, la sécurité sanitaire, l’aménagement du territoire, l’environnement, la contribution à la prospérité économique nationale… Le métier d’agriculteur est une profession à haute responsabilité et une filière d’avenir, parce qu’essentielle. Et comme tout producteur de matière première (en dehors des circuits courts de vente), cette profession doit compter sur les industriels et la grande distribution pour l’écoulement de sa production et s’inscrire dans une économie et des politiques qui débordent le cadre de son exploitation.

Agriculteur, c’est d’abord le métier de 604 000* chefs d’exploitation et co-exploitants agricoles auxquels s’ajoutent toutes les personnes qui participent à l’activité agricole, soit 1 million de personnes au total. Un métier qui cultive ses différences avec talent, par définition.

*Sources : Agreste, recensement agricole 2010.