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L’agriculture, 1ère de la classe des vocations ?

L’agriculture est une bonne élève qui attire chaque année sur les bancs de ses écoles de nombreux élèves. Mais tous ne sont pas des agriculteurs en herbe !

Loin de subir une baisse de fréquentation de ses 811 établissements, l’enseignement agricole français constate au contraire une très forte hausse de ses effectifs. Entre 1975 et 2015, le nombre d’élèves a en effet augmenté de près de 70% avec une mention spéciale pour les apprentis qui sont passés de 17 395
à 33 302 en 20 ans. Les établissements d’enseignement supérieur ne sont pas en jachère non plus puisqu’ils ont vu le nombre de leurs étudiants tripler ces 30 dernières années.

Premier bilan de ce conseil de classe, la filière agriculture récolte une bonne note en matière de vocations suscitées. Mais qui sont ses 145 000 élèves, 35 000 étudiants, 30 000 apprentis et 245 000 stagiaires de la formation continue, répartis de la 4ème au doctorat?

Aujourd’hui, plus besoin d’être fils d’agriculteur pour attraper le virus de l’agriculture. Largement majoritaire avec quatre élèves sur dix de la filière jusqu’en 1985, les enfants d’agriculteurs et d’employés agricoles ne représentaient en 2016 plus qu’un dixième des classes. Fini le temps où l’on héritait de la vocation de ses parents en même temps que de la propriété familiale, maintenant les paysans ne poussent pas que dans les champs. L’origine socioprofessionnelle des élèves et des étudiants de l’enseignement agricole est plus diversifiée que jamais. La preuve ? Désormais, les enfants d’employés et d’ouvriers représentent 45% des effectifs !

Autre pied de nez aux images d’Epinal, les filles sont aussi nombreuses que les garçons à prendre le chemin de l’école agricole. Encore une bonne note pour la filière agriculture où la parité est respectée ! Si le cœur des garçons penchent davantage pour l’apprentissage, les filles préfèrent elles, les formations du secteur des services aux personnes et aux territoires. Dernier bon point distribué dans cette matière, elles sont aujourd’hui majoritaires dans les établissements de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage où elles ne représentaient que 20% des effectifs en 1975.

Ouverte aux vocations nées loin de ses campagnes, ouverte aux femmes prêtes à prendre la relève, l’école agricole l’est aussi à l’égalité des chances. Le ministère de l’Agriculture continue pas à pas à favoriser la scolarisation des élèves et des étudiants en situation de handicap. Ainsi, 5 millions d’euros ont été consacré en 2015 à leur accompagnement via le recrutement d’auxiliaires de vie scolaire et de matériels pédagogiques. Aujourd’hui, 2 900 jeunes en situation de handicap ont trouvé leur place et un projet personnalisé dans l’enseignement agricole contre 1 200 en 2010.

Toujours en matière d’égalité des chances, le Ministère de l’Agriculture consacre 90 millions d’euros chaque année pour aider financièrement près de 62 000 élèves et étudiants de l’enseignement agricole. En moyenne, le montant annuel de l’aide accordée en bourses d’études et /ou en primes complémentaires attribuées en fonction des ressources de leur famille est de 1 008 euros pour un élève et 2 925 euros pour un étudiant. Par ailleurs, ceux qui réalisent des stages ou des séjours académiques à l’étranger peuvent aussi obtenir une aide financièrere. En 2015, ils sont plus de 3 300 à en avoir bénéficié, pour un montant global de 1,4 million d’euros.

Bilan de ce conseil de classe ? L’enseignement agricole récolte ce qu’il sème : diversité, parité et solidarité.

* http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/analyse571305.pdf
** http://agriculture.gouv.fr/alimentation/les-femmes-actrices-incontournables-du-monde-agricole