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Alternatives agricoles, une mode durable ?

À l’heure de la mondialisation et des réseaux sociaux, l’agriculture et ses enjeux sont plus que jamais au cœur des débats. Une chose est sûre: comme nous tous, l’agriculture doit faire et réussir sa transition écologique. C’est pourquoi de nouvelles alternatives agricoles sont plébiscitées. Loin d’être un simple effet de mode, elles sont une réalité qui a de l’avenir et dont le blog de l’agriculture expliquée par ceux qui la connaissent vous parle aujourd’hui !

Mais, de tout temps l’agriculture s’est adaptée aux différents contextes de production ainsi qu’aux spécificités du milieu dans lequel elle évolue y compris le milieu naturel et sa variabilité. Elle a aussi toujours intégré les innovations techniques et scientifiques à sa disposition. Malgré les critiques dont elle fait l’objet, elle continue de faire évoluer prudemment ses méthodes et systèmes agricoles.

Ce qui unit tous les modèles d’agricultures dites alternatives, c’est une volonté de proposer des solutions de remplacement à certaines pratiques qui ne répondent plus aux orientations environnementales actuelles, et de les faire évoluer vers des systèmes de production différents, plus pérennes et robustes, en phase avec une autre organisation agricole, rurale. Tout en étant économiquement acceptables.

Ces alternatives sont nombreuses et variées, dans leur mise en œuvre et par les résultats attendus. En France, environ 165 espèces végétales sont cultivées. Chacune d’entre elles a des besoins spécifiques qui s’imposent aux modèles recherchés. Les alternatives doivent donc être diverses pour s’adapter à chaque culture. Néanmoins, elles répondent toutes à un même cahier des charges :

  • Préserver l’environnement
  • Améliorer la qualité de vie
  • Dynamiser les territoires et préserver les paysages
  • Créer du lien avec les consommateurs
  • Produire la quantité et la qualité accessible au plus grand nombre
  • Limiter des importations en relocalisant des productions
  • Répartir les volumes de productions agricoles
  • Assurer la rentabilité des exploitations

Mais sur quels fronts se battent ces alternatives pour se faire une place dans nos champs ? L’agriculture de demain est face à 4 chantiers majeurs :

  1. Transformer la dynamique de protection contre les maladies et ravageurs. Concrètement ? Avoir davantage recours à des « méthodes douces» et efficaces. Par exemple recourir à des médiateurs chimiques et les associer à des auxiliaires des cultures (tels que des micro-organismes capables d’agir contre des insectes indésirables). Autres exemples : créer des variétés rustiques donc moins sensibles aux maladies ; favoriser l’implantation de couverts végétaux qui en interculture piègent les nitrates ; diversifier les assolements pour allonger les rotations et ainsi rompre le cycle de certains ravageurs ou maladies.
  2. Faire évoluer les machines agricoles (tracteurs, drones, robots, pulvérisateurs…) pour gagner en rapidité, flexibilité, précision, sécurité, productivité et réduire la pénibilité.
  3. Encourager et aider les agriculteurs à faire évoluer leurs pratiques, par de la formation et de la vulgarisation.
  4. Améliorer la pharmacopée des produits de la protection des plantes.

Résultat, bien plus qu’une mode, les alternatives agricoles sont bien le fruit d’un travail collectif et durable. Aussi nous attendons beaucoup des travaux de la recherche française et internationale. Les évolutions de modèles agricoles ne se décrètent pas exclusivement d’en haut, elles se construisent par ceux qui pratiquent et qui incluent les demandes sociétales en fonction des contraintes techniques, territoriales et économiques.

Vous voulez en savoir plus sur ces méthodes et l’agriculture en mutation ? Rendez-vous ici, ou encore ici !